TRIBUNE - Face à l'éventualité d'une guerre, la Belgique ne doit pas être prise au dépourvu (La Libre)

Juillet 2021. La Belgique est submergée par des inondations qui révèlent notre vulnérabilité face aux crises climatiques. Certains concitoyens ont perdu foyers et biens sous les flots et d'autres (bénévoles, secouristes et militaires) se sont mobilisés pour venir en aide aux sinistrés. Cette tragédie nous rappelle l'importance de la préparation collective pour affronter les crises. Outre les événements historiques, les militaires font souvent appel à des scénarios fictifs pour anticiper les catastrophes.

Imaginez la Belgique attaquée

Imaginez un instant. Nous sommes le 2 février 2026. Soudainement, la Belgique se trouve confrontée à une série d'attaques cybernétiques sur ses infrastructures tactiques et ses communications. Dans le même temps, des missiles nucléaires ciblent stratégiquement et symboliquement les quartiers de l'Otan, de l'UE et des principales industries du pays. La Belgique, malgré le choc, reste debout et met en pratique ses plans de défense : les systèmes redondants de communication et de cyberdéfense d'urgence ont pris le relais et assurent une coordination entre les services ainsi que les citoyens massivement engagés dans la protection civile ou la réserve. Loin d'être débordés, ils interviennent, soutenus par le reste de la population qui a pu se mettre à l'abri. Formés aux gestes d'urgence, ces héros du quotidien viennent en aide aux blessés et aux familles sans logement. Parallèlement, les stocks fédéraux de nourriture et de matériel, acquis grâce à une industrie stratégique relocalisée et alignée sur les principes de subsidiarité européenne, répondent aux besoins de toute la population durant plusieurs semaines. Première résistante aux frappes, la Belgique convoque une réunion d'urgence des chefs d'État de l'UE afin de faire le point et éviter toute escalade inutile sur le continent et dans le monde.

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Sébastien Chonavey, citoyen et directeur de l’ASBL MilClub de Belgique.

(Tribune parue dans le journal La Libre du 05/03/2024, pp.32-33)